immersion

Publié le par sylvie

 

 (Vallée du Rupt ; 14 février 2006 )

L'eau rendait le sol mou. Dans mes bottes de ville je ne me sentais pas très sûre de moi. Et si j'allais glisser. Je me suis approchée encore un peu plus, jusqu'à apercevoir le remou qui usait la glace de l'étang. J'aurais bien voulu la toucher mais je n'osais m'avancer plus. 

Alors je suis restée là encore un peu,  accroupie. Ma jupe touchait la mousse et je m'accrochais aux roseaux secs pour ne pas glisser.

Je voyais, un peu plus loin l'étang qui débouchait sur une rivière. Un pont fait de gros rondins de bois en marquait la frontière.

Sentir le bon air et entendre le bruit des petites cascades que formaient les pierres me remplirent de bonheur.

Cela me fit souvenir que, petite fille j'avais l'habitude de jouer dans les bois et les prés, de rêver au bord des rivières. Je me sentais bien, tout était calme. Je pouvais rester longtemps à regarder ou à jouer avec l'eau.

Un jour, je suis allée dans un endroit qui reste chargé de souvenirs. C'était tout au fond d'une vallée creusée au mileu de grands sapins très foncés où j'aimais aller quand il faisait très chaud. La rivière avait fait son lit qui me semblait assez large et était assez profond pour y nager. Mais ce qui m'intéressait le  plus était la cascade qui grondait en amont. De gros et vieux rochers érodés formaient des points d'appui qui me permettraient d'atteindre un tronc dépourvu de branches, posé comme une échelle permettant de grimper au sommet de la cascade. En bas, il y avait un trou profond. Lorsque je plongeai et que mes pieds sentirent ce froid qui me saisit, cette eau verte et glacée dans laquelle je m'enfonçais irrémédiablement, je dois bien avouer j'ai eu assez peur. Je n'ai sauté qu'une fois.

 

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